L'adolescence, âge des désirs, des doutes et des dilemmes, zone d'incertitudes et de mutations, est célébrée par la compagnie Nyash. Avec pour source d'inspiration le Prélude à l'après-midi d'un faune, au confluent de la poésie, de la musique et de la danse. Du poème de Mallarmé (1876) à la partition de Debussy (1894) puis à la chorégraphie de Nijinsky (1912), Prélude à l'après-midi d'un faune fit date dans chacune de ces disciplines. Un héritage dont s’inspire l’équipe artistique pour cette ode à la puissance de l'adolescence. De quels tourments et interrogations ce faune, mi-animal mi-humain, est-il l'expression ? Quels échos – jaillissements, ivresses, bourgeonnements – trouve-t- il aujourd'hui en nous ?
Quittant la petite enfance, public de la majorité de ses œuvres, la chorégraphe s’aventure dans une première création à destination des adolescent·e·s et pré-adolescent·e·s. Dans une scénographie en camaïeu et un dispositif sonore immersif mâtiné de poésie, déclinant au présent les volutes musicales de Debussy, Je prends feu trop souvent (Faun/ve) explore la dualité et l'animalité qui habitent l'âge âpre des mues et des rugosités. Mais surtout des flamboyantes éclosions.